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Histoires et  conséquences

Gravir les sept sommets est un exploit que de nombreux alpinistes et aventuriers rêvent de réaliser.

Les grandes expéditions et les récits de ces ascensions exceptionnelles attirent chaque année davantage de personnes en quête de dépassement de soi. Malheureusement, l'alpinisme de haute montagne peut parfois avoir des effets néfastes pour l'environnement, en particulier sur les plus hauts sommets. 

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Les exigences imposées à votre corps à de telles altitudes sont parfois si intenses, qu'elles font de vos déchets et votre équipement un handicap qui peut rendre difficile, voir impossible, la redescente. Malheureusement, notre vision occidentale de consommation fait que parfois, ces déchets sont laissés pour compte (cordes, bouteilles d'O2, déchets alimentaires, bonbonnes de gaz, ...).

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Ce problème est aussi présent sur les sommets les plus accessibles comme le Kilimandjaro ou l'Elbrus. Ces ascensions étant considérées comme moins exigeantes en termes de difficulté technique, plus de grimpeurs parcourent les sentiers de ces montagnes, entraînant ainsi une plus grande quantité de détritus et de déchets humains.


Étant optimiste, je suis convaincu qu'en adoptant une approche différente pour ces expéditions, avec une planification qui tiendrait compte de la gestion de l'empreinte écologique, nous pourrions réussir à laisser la montagne intacte après notre ascension.

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Atteindre le sommet est optionnel, tout redescendre est obligatoire.

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C'est ce que je vais tenter de démontrer par ce projet.
 

Comment en sommes nous arrivé là?

Pour mieux comprendre comment l'accumulation de déchets sur ces sommets est devenue un problème, il faut se pencher sur l'évolution de l'alpinisme à travers l'histoire…

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Nous pouvons identifier trois périodes distinctes :

Phase d'exploration et de découverte :

Des expéditions sont organisées par les différentes nations afin d'être la premiere à conquérir les plus hauts sommets du monde.

@ReinholdMessner

Phase de commercialisation :

L'amélioration du matériel d'expédition, et la diffusion des achèvements et des images de haute montagne via les réseaux sociaux démocratisent ces ascensions (avec toutes les conséquences que cela peut avoir…)

Phase de prouesses individuelles :

Certaines individualités et alpinistes de l'extrême repoussent les limites de l'esprit et du corps en battant des records de vitesse et de nombre de sommets conquis (Reinhold Messner, Ueli Steck, Ed Viesturs, etc.)

@Nimsdai

Outre l'accumulation d'un grand nombre d'alpinistes sur chacun de ces sommets (qui peut rendre l'accès au sommet difficile à certaines occasions), l'une des principales conséquences de cette commercialisation massive des plus hauts sommets est la création de dépotoirs à haute altitude.

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Un sujet de plus en plus abordé dans la presse :

Que reste-t-il au sommet du monde ?

"Selon la base de données de l"Himalaya, chaque année, environ 800 alpinistes tentent de gravir le plus haut sommet du monde, le mont Everest. Le nombre est passé de 20 en 1964 à environ 36 000 en 2012 et on estime qu'il reste jusqu'à 140 000 kg de déchets solides après 60 ans d'expéditions.

Conflit, Ordures, Controverse : Leçons du K2

"Bien que nous ayons payé les frais appropriés pour transporter nos ordures du camp de base, nous ne sommes pas sûrs qu'ils n'aient pas été simplement jetées dans une crevasse, comme cela semble être pratique courante, a écrit Ian Welsted, qui a tenté le Southwest Ridge l'année dernière. .

« La clé n'est pas seulement de nettoyer, mais aussi de ne rien laisser.  Là haut, seuls les grimpeurs eux-mêmes décident s'ils vont faire attention à leur gestion des déchets. L'avenir de l'industrie est en jeu. »

Certains s'y essaient...

Des initiatives ont été lancées par quelques individus pour nettoyer les principaux camps concernés.

C'est le cas du célèbre Nimsdai (14x8000) à travers son projet "Big Mountain Cleanup".

Ou encore la Française Marion Chaygneaud-Dupuy, guide de haute montagne, qui a participé entre 2016 et 2019 au projet « Clean Everest », en partenariat avec des guides tibétains.

L'accumulation de déchets est d'autant plus problématique que le réchauffement climatique et la fonte des glaces accélèrent le phénomène de pollution des eaux utilisées par les communautés locales.

 

Selon moi, la solution n'est pas seulement dans le nettoyage des déchets existants sur ces sommets, mais aussi dans une prise de conscience, par la communauté mondiale d'alpinisme, qu'il est nécessaire d'adapter les normes comportementales lors de ces ascensions.

 

Le but de ce projet est donc de montrer qu'avec une bonne planification, et de légères contraintes individuelles supplémentaires, l'ascension de l'un de ces sommets peut se faire sans laisser de traces humaines sur la montagne.

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Qui suis-je?

J'avais 6 ans lorsque j'ai vu pour la première fois des alpinistes se lancer sur la dangereuse crête de l'Aiguille du Midi avec le sommet du Mont Blanc en vue. Cette image est restée dans mon esprit toute ma vie, et l'ascension du Mont Blanc est vite devenue un rêve. 

 

Un rêve que j'ai pu réalisé en juillet 2021 aux côtés de mon père. 

 

Depuis, une passion pour l'alpinisme occupe constamment mes pensées et mes jours, que ce soit à travers la littérature, avec les récits d'alpinistes célèbres tels que Reinhold Messner, Ueli Steck, Ed Viesturs, le célèbre Nirmal Purja ou encore à travers les films et documentaires de Jimmy Chin, Alex Honnold, Marc André Leclerc, Conrad Anker et bien d'autres.

 

Rapidement, j'ai su que je voulais suivre les traces de ces aventuriers de l'extrême, et les 7 sommets me sont apparus comme les objectifs graduels qui me conduiront vers ces hauteurs.

 

Après une année de formation d'alpinisme auprès de Guides06 dans le parc national du Mercantour (Alpes du Sud), à apprendre les compétences nécessaires pour gravir les pentes de glace les plus raides (avec des guides comme Stéphane Benoist, Fabien Artero, Guillaume Cadas, Nicolas Ferraud) et une formation de mix-climbing à Chamonix aux côtés de Damien Bideau (guide de l'ascension du Mont Blanc), je me sens maintenant prêt techniquement et physiquement à attaquer les premières étapes de ce projet de vie.

 

Cependant, la question de la gestion des déchets sur ces sommets, qui est ressortie au cours de mes recherches, me freina très rapidement.  Cette situation problématique allait directement à l'encontre des valeurs fondamentales que j'ai pu acquérir au cours des 5 dernières années en tant que gestionnaire de portefeuille chez Sanso Investment Solutions, une société de gestion d'actifs spécialisée dans l'investissement socialement responsable.

 

C'est donc pour cela que j'ai décidé d'orienter ce projet de vie vers un récit sportif et écologique, dans l'espoir de créer une vision plus responsable de la conquête des sommets, et de le faire en partenariat avec mon entreprise, et  tous ceux qui voudront partager ce message.

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